jeudi 12 mars 2009

La sincérité (ou la véracité)


Dieu a dit:


9.119: «O vous qui avez cru! Craignez Dieu et soyez avec les véridique».


33.35: «… ceux et celles qui sont toujours véridiques et sincères».


47.21: «S'ils tenaient leur promesse envers Dieu, ce serait pour eux bien meilleur».



Quant aux hadiths:


54. D'après Ibn Mas'ud , le Prophète a dit: «La sincérité mène aux œuvres de bien et les œuvres de bien mènent au Paradis. L'homme ne cesse de dire la vérité jusqu'à ce qu'on le mentionne auprès de Dieu sous le nom de véridique. Le mensonge mène aux mauvaises actions (à la rébellion contre Dieu) et les mauvaises actions mènent à l'Enfer. L'homme ne cesse de mentir jusqu'à ce qu'on le mentionne auprès de Dieu sous le nom de menteur». (URA)


55. Al Hasan Ibn ‘Ali a dit: J'ai appris du Messager de Dieu ce qui suit: «Laisse ce qui est douteux pour ce qui est sûr; car la vérité est source de tranquillité et le mensonge est source d'inquiétude». (Tirmidhi)


56. Abou Soufyân Ibn Harb , dans son long récit concernant Héraclès, a dit: «Héraclès nous demanda (au sujet du Prophète): «Quelles sont les prescriptions qu'il vous fait?». Je répondis: «Il nous dit d'adorer Dieu seul et unique sans Lui rien associer, de laisser ce que disent nos pères (c'est-à-dire d'abandonner nos anciennes croyances). Il nous ordonne aussi de faire la prière, d'avoir des mœurs pures et de respecter les liens de parenté». (URA)


57. Sahl Ibn Houneyf , un ancien de la bataille de Badr rapporte: «Le Prophète a dit: «Celui qui demande sincèrement à Dieu de faire de lui un martyr, Dieu lui fait atteindre le degré des martyrs même s'il meurt dans son lit». ‘ Mouslim)


58. Selon Abou Hourayra , le Messager de Dieu a dit: «L'un des anciens Prophètes (as) entreprit une campagne militaire. Il dit à son peuple: «Que s'abstiennent de me suivre celui qui vient d'épouser une femme et qui n'a pas encore eu avec elle les rapports qu'il désirait. Celui qui a construit une maison et n'en a pas encore posé la toiture. Celui qui a acheté des bêtes enceintes et qui attend la venue de leurs petits». Quand il fut proche de la cité qu'il voulait assaillir ce fut l'heure de la prière de l'après-midi (‘Asr) ou un peu avant. (Il ne lui restait don peu de temps pour mener sa bataille avant la prière du Maghreb). Il dit au soleil: «Tu es sous les ordres (de Dieu) comme je le suis moi-même. Seigneur Dieu, arrête pour nous sa course!» et le soleil s'arrêta jusqu'à ce que Dieu lui donnât victoire. Il fit un tas de butin et le Feu du ciel vint pour le dévorer (en signe d'agrément de Dieu) mais n'en fit rien (Dieu refusait cette offrande). Il dit: «L'un de vous a dérobé quelque chose de ce butin. Qu'un homme de chaque tribu s'avance pour me faire acte d'allégeance!». Quand la main de l'un d'eux toucha celle du Prophète, ce dernier lui dit: «Le voleur est dans ta tribu». Ils apportèrent alors une tête d'or, comme la tête d'une vache. Il la plaça sur le reste du butin et le feu vint cette fois le dévorer. Il faut vous dire en effet que les butins de guerre n'ont jamais été permis à aucune nation avant nous (les Musulmans). Puis Dieu nous les rendit licites en voyant notre faiblesse et notre pauvreté». (URA)


59. D'après Hakim Ibn Hizâm , Messager de Dieu a dit:«Le vendeur et l'acheteur restent libres (de conclure la vente ou de l'annuler) jusqu'à ce qu'ils se séparent. S'ils ont été sincères et s'ils n'ont rien caché des défauts de leurs marchandises, Dieu bénit leur vente. Mais s'ils ont caché ces défauts et s'ils ont menti, cela emporte sa bénédiction». (URA)

mardi 10 mars 2009

La patience (ou l'endurance)





3.200 {O vous qui avez cru! Soyez patients et rivalisez de patience (avec vos ennemis)}




2.155 {Nous vous éprouverons sûrement un tant soit peu par la peur, la famine, la réduction des biens, des personnes et des récoltes. Et annonces la bonne nouvelle aux patients.}




39.10 {…Seuls les patients reçoivent leur salaire pleinement et sans compter (ou: sans subir de jugement)}




42.43 {Celui qui se montre patient et pardonne, c'est certainement là une marque de caractère.}




2.153 {O vous qui avez cru! Prenez aide dans la patience et la prière! Dieu est certainement avec les patients.}




47.31 {Oui, Nous vous mettrons sûrement à l'épreuve afin de connaître ceux d'entre vous qui combattent (pour la cause de Dieu) et qui se montre patients et afin d'éprouver vos nouvelles.}
Les versets concernant la prescription de la patience et montrant sa grande valeur sont très nombreux et notoires. Quant aux hadiths, en voici quelques-uns:




25. D'après Abou Mâlik Al Ash'arî , le Messager de Dieu a dit: «La pureté rituelle (ou la propreté) représente la moitié de la foi – La louange est à Dieu, remplit la balance (du Jugement dernier) – Gloire et pureté à Dieu ainsi que la louange (soubhanAllahi wal hamdoullillahi), remplit tout l'espace entre les cieux et la terre – La prière est une lumière. L'aumône est une preuve (de foi sincère) – La patience est une clarté – Le Coran est un argument pour ou contre toi: Tous les hommes prennent le matin le chemin (du marché), il en est qui vend son âme (à Dieu) et qui l'a ainsi affranchie; et il en est qui la condamne à sa perte éternelle ( en la vendant au Diable)». (Mouslim)




26. Abou Sa'id Al Khoudri rapporte ceci: «Un groupe d'Ansarites (premiers Musulmans de Médine) demandèrent assistance matérielle au Messager de Dieu qui la leur donna. Puis ils lui en demandèrent de nouveau et la leur donna. Jusqu'à l'épuisement de tout ce qu'il avait. Une fois qu'il avait dépensé tout ce qu'il possédait, il leur dit: «Tant que je détiendrai quelque bien je n'en serai jamais avare avec vous. Mais celui qui se refuse par fierté d'âme de tendre la main aux autres, Dieu lui sauvegarde sa fierté. Celui qui n'exprime pas son besoin, Dieu le met au-dessus du besoin. Celui qui s'astreint de patienter, Dieu lui en donne la force. Nul n'a reçu de don meilleur et plus abondant que celui de la patience». (URA)





27. Selon Souhayb Ibn Sinan , le Messager de Dieu a dit: «Ce que l'affaire du Croyant est étonnante! Son affaire ne comporte (pour lui) que du bien, et cette faveur n'appartient qu'au Croyant: s'il est l'objet d'un événement heureux, il remercie Dieu et c'est là pour lui une bonne chose. S'il est victime d'un malheur, il l'endure avec patience et c'est là encore pour lui une bonne chose». (Mouslim)




28. Anas a dit: «Quand le Prophète se sentit bien lourd (sous l'effet de la maladie) il commença par être voilé par les vagues successives de l'agonie. (Sa fille) Fatima dit: «Malheur à moi, comme mon père est souffrant!» Il dit: «Ton père ne connaîtra plus de souffrance après ce jour». Une fois mort, elle dit: «O père! Il a répondu à l'appel de son Seigneur. O père! Les jardins du Paradis ont sa demeure. O père! Nous faisons part de sa mort à l'Ange Gabriel». Quand on l'enterra, Fatima dit: «Comment avez-vous eu le cœur de jeter la terre sur le corps du Messager de Dieu ? (Al Boukhâri)




29. Ousama Ibn Zeyd , le protégé et le bien-aimé du Messager de Dieu , fils de son bien-aimé a dit: «La fille du Prophète envoya quelqu'un dire à son père: «Mon fils est dans l'agonie de la mort, viens donc nous tenir compagnie!». Il lui envoya quelqu'un lui présenter son salut et dire: «Ce que Dieu a pris Lui appartient et c'est à Lui qu'appartient Toujours ce qu'Il a donné. Tous chez Lui est lié à un terme assigné à l'avance. Prends donc patience et espère-s'en la récompense de Dieu!» Elle lui envoya de nouveau, l'adjurant avec insistance de venir auprès d'elle. Il se leva alors en compagnie de Sa'd Ibn ‘Oubada, de Mou'adh Ibn Jabal, de Oubay Ibn Ka'b, de Zeyd Ibn Thabet et d'autres . On leva le petit agonisant vers le Messager de Dieu qui le mit sur ces genoux alors que son âme commençait à bouger et à se troubler. Les yeux du Messager débordèrent de larmes. Sa'd lui dit: « Qu'est-ce donc que cela, O Messager de Dieu?» Il dit: «cela est une miséricorde que Dieu le Très Haut a placé dans le cœur de Ses esclaves
(Dans une autre version: « Dans le cœur de qui il a voulu de Ses esclaves.») . Et Dieu n'est Miséricordieux qu'avec ceux de Ses esclaves qui le sont eux-mêmes».




30. D'après Chou'ayb , Messager de Dieu , a dit: «jadis vivait un roi qui avait un sorcier. Quand le sorcier se sentit vieillir, il dit au roi: «Me voilà maintenant âgé. Envoie-moi donc un jeune homme pour que je lui enseigne la magie». Il lui envoya un jeune homme. Sur son chemin vers le sorcier, le jeune homme rencontra un moine. Il s'assit auprès de lui et écouta ses paroles qui lui plurent. Il faisait ainsi chaque fois qu'il se rendait chez le sorcier. Quand il arrivait auprès du sorcier, ce dernier le frappait pour son retard. Il s'en plaignit au moine qui lui dit: «Quand tu as peur de la colère du sorcier, dis lui: « J'ai été retenu par ma famille» et quand tu crains la colère de la famille, dis lui: «J'ai été retenu par le sorcier».
Entre-temps, voilà qu'une bête énorme interdit le passage aux gens. Le jeune homme dit: «Aujourd'hui je vais savoir qui du sorcier ou du moine à la plus grande valeur». Il prit une pierre et dit: «Seigneur Dieu! Si l'œuvre du moine T'est préférable à celle du sorcier, tue cette bête afin de permettre aux gens de passer». Il la frappa alors avec la pierre et la tua sur le coup. Les gens eurent ainsi la voie libre. Il vint en informer le moine qui lui dit: «Mon petit, tu es devenu maintenant plus fort que moi puisque tu es arrivé à ce miracle. C'est pourquoi tu vas certainement être mis à l'épreuve. S'il en est ainsi, ne dis à personne où je suis». Ainsi donc le jeune homme en arriva à guérir l'aveugle de naissance et le lépreux. Il guérissait les gens de la plupart de leurs maladies. L'un des courtisans du roi qui était aveugle en entendit parler et se rendit auprès de lui avec de nombreux cadeaux. Il lui dit: Tout ce que tu vois là est à toi si tu arrives à me guérir». Le jeune homme lui dit: «Je ne guéris personne moi-même mais c'est uniquement Dieu qui guérit. Si tu crois en Dieu , je Le prierai et Il te guérira». Le courtisan crut en Dieu et Dieu le guérit. Il se rendit chez le roi et s'assit près de lui comme il en avait coutume. Le roi lui demanda: «Qui donc t'a rendu la vue?». Il dit: «Mon Seigneur et Maître». Il lui dit: «Est-ce que tu as un Seigneur autre que moi?». Il dit: «Mon Seigneur et le tien est Dieu». Le roi le jeta en prison et ne cessa pas de le torturer jusqu'à ce qu'il dénonçât le jeune homme. On fit alors venir le jeune homme et le roi lui dit: «Mon petit, te voilà arrivé à guérir avec ta magie l'aveugle-né et le lépreux et à faire telle et telle chose». Le jeune homme lui dit: « Je ne guérit personne mais c'est Dieu seul qui guérit». Il le jeta donc en prison et ne cessa de le torturer jusqu'à ce qu'il dénonçât le moine. On fit venir le moine et on lui dit: «Renie ta foi!» et il refusa de le faire. On ordonna d'apporter une scie qu'on lui plaça sur la raie de ses cheveux. On lui coupa ensuite la tête qui tomba en deux morceaux. On fit alors venir le courtisan et on lui dit: «Renie ta foi!» mais il refusa. On lui plaça la scie sur la raie de ses cheveux et on lui coupa la tête qui tomba en deux morceaux. On fit enfin venir le jeune homme et on lui dit: «Renie ta foi!» Mais il refusa. Le roi le jeta à quelques-uns de sa suite et leur dit: «Amenez-le à telle montagne et escaladez-la avec lui. Une fois parvenue à son sommet, demandez-lui de renier sa foi, sinon jetez-le du haut de la montagne. Ils le prirent donc avec eux et escaladèrent la montagne. Il dit: «Seigneur Dieu! Sauve-moi d'eux par ce que Tu veux!». La montagne se mit alors à branler. Ils tombèrent dans le vide et il vint dire au roi: « Dieu m'a sauvé d'eux». Le roi le jeta à des gens de sa suite et leur dit: «Allez avec lui et mettez-le dans une grande barque. Une fois arrivés au large, demandez-lui de renier sa foi, sinon jetez-le à la mer». Ils partirent avec lui et, une fois en pleine mer, il dit: «Seigneur Dieu! Sauve-moi d'eux avec ce que Tu veux!». La barque se retourna et ils se noyèrent. Il vint en marchant (sur l'eau) jusqu'au roi qui lui dit: «qu'ont fait tes compagnons?». Il lui dit: «Dieu m'a sauvé d'eux». Il dit alors au roi: « Jamais tu ne pourras me tuer si tu ne fais pas ce que je vais t'ordonner de faire. «M'ordonner quoi?» demanda le roi. «Tu rassembles ton peuple sur un même plateau puis tu me crucifie sur le tronc d'un palmier. Tu prends alors une flèche de mon carquois, tu places la flèche au milieu de la corde de l'arc et tu dis: «Au nom de Dieu, Seigneur et Maître de ce jeune homme», tu me tires alors la flèche et si, tu fais tout cela, tu me tueras sûrement». Il rassembla donc les gens sur un même plateau, crucifia le jeune homme sur le tronc d'un palmier, prit une flèche de son carquois et la plaça au milieu de la corde de l'arc. Puis il dit: «Au nom de Dieu, Seigneur et Maître du jeune homme!». Il tira alors la flèche qui alla se planter dans sa tempe . Le jeune homme porta la main à sa tempe et mourut sur le coup. Les gens dirent alors: « Nous croyons au Seigneur et Maître du jeune homme». On vint dire au roi: « Que dis-tu de ce que tu craignais? Par Dieu, te voilà donc atteint de l'objet de la crainte et voilà que ton peuple à cru en Dieu». Il ordonna de creuser des fossés à l'entrée de chaque route. On les creusa et on y alluma le feu. Le roi dit: «Jetez-y tous ceux qui ne veulent pas renier leur foi». C'est ce qu'ils firent jusqu'à ce que vint une femme avec son petit. Elle eut peur et refusa de se jeter dans le feu. Son enfant lui dit: «Mère! Patiente car tu es sur la juste voie». (Mouslim)





31. Anas a dit: «Le prophète passa devant une femme qui pleurait auprès d'une tombe. Il lui dit:«Crains Dieu et sois patiente!» Elle dit: «Laissez moi en paix! Tu n'as pas été touché par le malheur qui m'accable et tu n'a jamais rien connu de tel.» Quelqu'un lui dit: «C'est le Prophète » Elle se présenta à la porte du Prophète sans y trouvé de portier (pour l'en empêcher). Elle dit au Prophète : «Je ne t'avais pas reconnu». Il dit: «La patience n'est digne de ce nom qui si elle pleurait si elle se manifeste au premier choc.» (Dans une autre version de Mouslim: cette femme pleurait l'un de ses enfants. )




32. Abou Hourayra rapporte que le messager de Dieu a dit: «Dieu dit: «Quand Je reprends à Mon esclave croyant l'âme de l'être qu'il aime le plus au monde et qu'il se montre patient dans l'espoir de Ma récompense, Je n'en ai d'autre récompense pour lui que le Paradis.» (Al Boukhâri)




33. Aisha a dit avoir interrogé le Messager de Dieu sur la peste. Il l'informa que c'était un fléau que Dieu le Très-Haut envoie sur qui Il veut .Il en a cependant une miséricorde pour les Croyants car il n'est pas un être se trouvant en pleine épidémie peste restant malgré cela dans son pays (pour ne pas propager la maladie), s'armant de patience dans l'espoir de Ma récompense et convaincu que seul peut l'atteindre ce que Dieu lui a prédestiné, qui n'ai un salaire égal à celui du martyr». (Al Boukhâri)




34. Anas rapporte ceci: «J'ai entendu le messager de Dieu dire: «Dieu Tout Puissant a dit: «Quand J'éprouve Mon esclave dans les deux choses qu'il aime le plus (ses yeux) et qu'il se montre patient, Je lui donne le Paradis en dédommagement de leur perte». (Al Boukhâri)




35. ‘Ata' Ibn Rabah a dit: «Ibn ‘Abbas m'a dit: « Veux-tu que je te montre une femme de ceux que Dieu destine au Paradis?» Je dis: «Oui». Il dit: «Cette femme noire est venue dire au prophète : «J'ai des crises d'épilepsie au cours desquelles il m'arrive de me découvrir malgré moi. Prie donc pour moi Dieu »! Il lui dit: « Si tu veux bien patienter, tu as le Paradis et, si tu veux que je prie Dieu pour ta guérison, je le fais et Il te guérira». Elle dit: «Je préfère plutôt patienter». Puis elle ajouta: «Il m'arrive dans ces crises de me découvrir, prie Dieu pour que cela ne m'arrive plus». Et il pria pour elle». (URA)




36. ‘Abdullâh Ubn Mas'ud a dit: «C'est comme si je voyais encore le messager de Dieu racontant l'histoire de l'un des Prophètes (as) que son peuple avait frappé au point de faire couler son sang. Il essuyait le sang de son visage et disait: «Seigneur Dieu! Absous mon peuple car il est ignorant». (URA)




37. Selon Abou Sa'id et Abou Hourayra , le Prophète a dit: «Il n'est pas une fatigue ou une maladie, ou un souci, ou une peine, ou un mal, ou une angoisse qui touche le Musulman, jusqu'à l'épine qui le pique, sans que Dieu ne lui efface à cause de cela une partie de ses péchés». (URA)




38. Ibn Mas'ud a dit: «Je m'introduis chez le Prophète alors qu'il agonisait. Je dis: «O Messager de Dieu! Te voilà donc dans de cruelles souffrances!». Il dit: «Oui vraiment. Je souffre autant que deux personnes». Je dis «C'est que tu as ainsi deux salaires?» Il dit: «Oui, c'est ainsi. Il n'est pas un Musulman qui souffre d'un mal, d'une piqûre d'épine, ou de quelque chose de plus important, sans que Dieu ne lui efface à cause de cela ses mauvaises actions et sans que ses péchés ne tombent comme tombent les feuilles mortes de l'arbre». (URA)




39. Abou Hourayra a dit, le Messager de Dieu a dit: «Celui a qui Dieu veut du bien se voit touché dans ce qu'il à de plus cher». (Al Boukhâri)




40. Selon Anas , le Messager de Dieu a dit: «Aucun d'entre vous ne doit souhaiter la mort pour un mal dont il souffre. S'il doit absolument le faire qu'il dise: « Seigneur Dieu! Garde-moi en vie tant que la vie m'est préférable et fais-moi mourir si la mort m'est préférable». (URA)




41. Khabbab Ibn Al Aratt a dit: «Nous nous plaignîmes un jour auprès du Messager de Dieu alors qu'il était allongé à l'ombre de la Ka'ba, la tête appuyée sur son manteau. Nous dîmes: «Que n'appelles-tu pour nous le secours de Dieu? Que ne pries-tu pour nous?». Il dit: «Parmi ceux qui vivaient avant vous, on prenait l'un d'eux, on lui creusait un trou et on l'y mettait. On apportait ensuite une scie qu'on lui plaçait sur la tête qu'on sciait ainsi en deux morceaux. Ou bien on passait sur sa tête un peigne de fer jusqu'à lui arracher ce qu'il y avait au dessous de sa chair et de ses os. Ce n'arrivait pourtant pas à lui renier sa foi. Par Dieu, Dieu accomplira cette chose (l'Islam) jusqu'à ce que le voyageur aille sur sa monture de San'a' à Hadramawt ne craignant que Dieu ou le loup pour ses troupeaux». (Dans une autre version: «Alors qu'il appuyait sa tête sur son manteau et nous avions souffert de durs tourments de la part des idolâtres).




42. Ibn Mas'ud a dit: «Quand ce fut le fameux jour de Houneyn (nom de la rude bataille qui opposait les Musulmans à la coalition bédouine dirigée par la tribu Haouazin devant le fief montagneux de Ta'if an VIII de l'Hégire) le Messager de Dieu fit des préférences à certains dans le passage du butin. Ainsi donna-t-il à Al Aqra Ibn Habis cent chameaux. Il donna la même chose à ‘Ouyayna Ibn Hisn. Il donna aussi à des gens parmi la noblesse arabe en les favorisant dans le partage. Quelqu'un dit alors: «Par Dieu, voila bien une répartition qui manque de justice et ou l'on a pas rechercher la satisfaction de Dieu.» Je ne rendis effectivement auprès de lui et lui contai la chose. Son visage devint rouge intense et il dit: «Qui donc est juste si Dieu et Son Messager ne le sont pas?» Puis il ajouta: «Que Dieu ait Moïse dans Sa miséricorde! On lui a fait en effet des torts bien plus grands et il endura pourtant avec patience.» Je dis: «Je ne lui adresserai certainement plus jamais la parole après c qu'il a dit.» (URA)




43. Anas a dit: «Le messager de Dieu a dit: «Quand Dieu veut du bien de Son esclave, Il lui accélère son châtiment dans ce monde. Quand Il veut du mal de Son esclave, Il s'abstient de le châtier pour sa faute jusqu'à ce qu'il en reçoive sa punition entière le jour de la résurrection. Le Prophète a dit aussi: «La grandeur de la récompense va de pair avec la grandeur de l'épreuve. Dieu , quand Il aime les gens, les éprouve. Celui qui accepte l'épreuve avec abnégation aura la satisfaction de Dieu; et celui qui lui oppose son mécontentement, Dieu sera mécontent de lui.» (Attirmidhi)




44. D'après Anas , l'un des fils de Abou Talha en était aux souffrances ultimes. Abou Talha sortit alors et l'enfant rendit l'âme. Quand Abou Talha rentra à la maison, il dit: «Quand est-il advenu de mon fils?» Oum Souleym (sa femme) lui dit: «Il est maintenant plus calme que jamais.» Elle lui présenta son dîner qu'il mangea, puis eut avec elle des rapports. Quand il en eut terminé, elle lui dit: «Allez enterrer l'enfant.» Le lendemain matin Abou Talha se rendit chez le Prophète et l'en informa. Il lui demanda: «Avez-vous eu des rapports?» Il dit: «Oui» Il dit: «Seigneur Dieu! bénis-leur leurs rapports!» Elle mit au monde un garçon. Abou Talha me dit alors: «Va le porter au Prophète et il envoya avec lui quelques dattes. Le Messager de Dieu demanda: «As-tu rapporté des choses avec lui?» Je dis: «Oui, des dattes». Le prophète prit et les mâcha. Il les plaça ensuite dans sa main et les lui colla à son palais. Il lui donna le nom de Abdullah. (URA)

Le retour à Dieu ou le repentir



Les savants ont dit : « Le repentir de tout péché est une obligation :



a) S'il s'agit d'une désobéissance entre l'homme et Dieu exalté, ne se rapportant pas au droit d'un humain, le repentir à trois conditions pour être agréé de Dieu :1. Qu'on cesse immédiatement de désobéir.2. Qu'on éprouve le regret d'avoir désobéi.3. Qu'on décide de ne plus jamais revenir à cette désobéissance.


Si l'une de ces 3 conditions vient à manquer, le repentir n'est plus valable.



b) Si cette désobéissance lèse un être humain, le repentir a alors 4 conditions : les trois précédentes et l'on doit s'acquitter en outre du droit de la personne lésée. S'il s'agir d'argent ou autre chose pareille, on doit le lui restituer. S'il s'agit d'une calomnie proférée contre lui, on doit se mettre à sa disposition pour en recevoir le châtiment, ou bien on essaie d'obtenir son pardon. Si c'est une médisance, on doit aussi s'en excuser. On doit se repentir de tous les péchés. Si le pécheur se repent seulement de certains de ses péchés, les gens justes disent que son repentir est valable pour ce qui concerne ces péchés mais qu'il doit se repentir de ce qui en reste. Les arguments du Livre, de la Sunna et du consensus de la communauté sont tous unanimes pour dire que le repentir est obligatoire.
Dieu le Très Haut a dit :



24.31 « … Revenez tous à Dieu, Ô Croyants ! Peut-être récolterez-vous le succès ».



2.3 « Implorez votre absolution de votre Seigneur puis revenez à Lui ».



66.8 « O vous qui avez cru ! Revenez à Dieu dans un retour sincère ».







Pour ce qui est des hadiths :



13. Abou Hourayra a dit : J'ai entendu le Messager de Dieu dire : « Par Dieu : ! Je me repens sûrement chaque jour plus de soixante dix fois » (Al Boukhâri)



14. Al Aghar Ibn Yasâr Al Mouzanî a dit : Le Messager de Dieu à dit : « O gens ! revenez à Dieu et implorez de Lui votre absolution ; je me repens moi-même cent fois par jour » (Mouslim)



15. Anas Ibn Mâlik Al Ansarî , le serviteur du Messager de Dieu a dit : Le Messager de Dieu a dit : « Certes Dieu se réjouit du repentir de Son esclave plus que ne se réjouit l'un de vous lorsqu'il se retrouve par hasard son chameau après l'avoir perdu dans une terre désertique » (URA)
Et dans la version de Mouslim : Dieu Se réjouit certainement de Son esclave quand il revient à Lui plus que ne se réjouit l'un de vous qui était sur sa monture dans une terre désertique. Elle s'échappe tout à coup en emportant sa nourriture et sa boisson. Il désespère de la revoir et s'allonge à l'ombre d'un arbre n'ayant aucun espoir de retrouver sa monture. Cependant qu'il est ainsi, voilà que sa monture se tient debout devant lui. Il la saisit par la bride et dit sous l'effet de sa joie excessive : « Seigneur Dieu ! Tu es mon esclave et je suis Ton seigneur » (s'étant embrouiller tellement il était joyeux).



16. Selon Abou Mûssa Al Ash'arî, le prophète a dit : « Dieu exalté tend Sa Main la nuit pour accepter le repentir du pécheur du jour et le jour pour accepter le repentir du pécheur de la nuit ; et ce jusqu'à ce que le soleil se lève de l'Occident (le Jour de la Résurrection) » (Mouslim).



17. Selon Abou Hourayra , Le Messager de Dieu a dit : « Celui qui s'est repenti avant que le soleil ne se lève de l'Occident, Dieu agrée son repentir ». (Mouslim).



18. Selon ‘Abdulâh Ibn ‘Omar , le Prophète de Dieu a dit : « Dieu glorifié et honoré accepte le repentir de l'esclave (=l'homme) tant qu'il n'est pas à l'agonie de la mort ». (Tirmidhi)



19. Zirr Ibn Houbeysh a dit : « Je me rendis chez Safwân Ibn ‘Assal pour l'interroger sur le passage des mains sur les chaussures. Il me dit : « Qu'est ce qui te fait venir, O Zirr ? ». Je dis : « La recherche du savoir ». Il dit : « Les Anges baissent leurs ailes (par respect et humilité) devant celui qui se consacre à la recherche du savoir ». Je dis « Mon esprit n'a pas accepté la permission du passage des mains après les défections et l'urine, et tu es l'un des Compagnons du Prophète . Je suis donc venu te demander si tu l'as entendu dire pareille chose ». Il dit « Oui, et il nous ordonnait, quand nous étions en voyage, de ne pas nous déchausser durant trois jours avec leurs nuits sauf en cas de souillure majeur à l'exception des défécations, de l'urine et du sommeil. » Je dis : « L'as-tu entendu dire quelque chose au sujet de ceux que l'on aime ? ». Il dit : « Oui. Nous étions avec le Messager de Dieu dans un voyage. Alors que nous étions auprès de lui, voilà qu'un bédouin l'appela d'une voix qu'il avait bien forte : « O Mohammad ! » Le Messager de Dieu lui répondit à peu près sur le même ton : « Me voici ! ». Je dis au bédouin : « Malheur à toi ! Baisse un peu ta voix ! ». Il dit : « Par Dieu je ne baisserai pas ma voix ». Puis il dit : « L'homme aime certaines gens mais ne peut atteindre leur niveau (pour être avec eux au Paradis), dis moi ce que tu en penses ! ». Le Prophète lui dit : « Au jour de la résurrection, l'homme est avec ceux qu'il a aimé ». Puis il ne cessa de nous parler jusqu'à ce qu'il cita une porte qui s'ouvrira de l'Occident et dont la largeur équivaudrait au parcours du cavalier durant quarante ou soixante dix ans. Souyân, l'un des narrateurs, dit : « Cette porte s'ouvrira du côté de la Syrie. Dieu exalté l'a créée le jour même où il créa les cieux et la terre, ouverte au repentir et ne se refermant que lorsque le soleil se lèvera de son côté ». (Tirmidhi)



20. Selon Abou Sa'id Al Khoudri , Le Messager de Dieu a dit : « Parmi ceux qui vivaient avant vous il y avait un homme qui avait tué quatre vingt dix neuf personnes. Il demanda quel était le plus grand savant de la terre. On lui désigna un moine. Il alla le trouver et lui dit qu'il avait tué quatre vingt dix neuf personnes. Est-ce qu'il restait quelque possibilité de se repentir ? « Le moine dit aussitôt : « Non ». Il le tua sur le coup et compléta ainsi à cent le nombre de ses victimes. Puis il demanda quel était l'homme le plus savant de la terre. On lui en désigna un. Il lui dit : « J'ai tué cent personnes. Ai-je encore quelque possibilité de me repentir ? » Il Lui dit : « Oui et qu'est ce qui suppose à ton retour à Dieu ? Va à tel pays. Là vivent des gens qui ne font qu'adorer Dieu exalté. Adore Dieu avec eux et ne te retourne plus à ton pays car c'est une terre de mal ». Il se mit donc en marche et lorsqu'il fut à la moitié du chemin il fut atteint par la mort. Les Anges de la miséricorde (ceux qui accueillent les mourant agréés par Dieu) se disputèrent à son sujet avec les Anges des tourments (les uns voulant le destiner au Paradis les autres voulant le destiner à l'Enfer). Les Anges de la miséricorde dirent : « Il est venu plein de repentir désirant de tout son cœur retourner à Dieu ». Les Anges des tourments dirent : « Il n'a jamais fait de bien dans sa vie ». C'est alors qu'un Ange vint à eux sous une apparence humaine. Ils le prirent comme arbitre. Il leur dit : « Mesurez la distance qui le sépare de la terre du mal et celle qui le sépare de la terre du bien. Destinez le ensuite à celle dont il est le plus proche ». Ils mesurèrent et trouvèrent qu'il était plus près de la terre qu'il voulait rejoindre et ce furent les Anges de la miséricorde qui lui retirèrent son âme. (URA).
Dans une autre version : « La cité vertueuse était plus proche d'une seule palme et c'est pourquoi il fut compté de ses habitants ». Dans une troisième version : « Dieu exalté inspira à la terre du mal de s'éloigner et celle du bien de se rapprocher. Puis Il dit : « Mesurez la distance qui les sépare ». Ils trouvèrent qu'il était plus proche d'une palme de la cité du bien. Aussi fut-il absout de ses péchés.



21. ‘Abdullah Ibn Ka'b Ibn Mâlik a dit : « J'ai entendu Ka'ab Ibn Mâlik raconté sa fameuse histoire lorsqu'il faussa compagnie au Messager de Dieu lors de l'expédition de Tabuk. Ka'b a dit : Je n'ai jamais faussé compagnie au Messager de Dieu dans aucune de ses campagnes sauf celle de Tabuk. Cependant je n'ai pas participé à la bataille de Badr et, à ce moment, aucun de ceux qui s'en étaient absentés ne reçut pour cela de reproche. C'est que Messager de Dieu n'était sorti avec les musulmans qu'à la recherche de la caravane (commerciale) de Qoreysh jusqu'à ce que Dieu exalté les mît face à face avec leur ennemi, sans rendez-vous préalable. J'ai effectivement été témoin avec le Messager de Dieu de la nuit de ‘Aqaba où nous avions signé notre pacte sur la base de l'Islam. Or je ne donnerai pas un tel honneur en échange de ma participation à la bataille de Badr, bien que les gens la mentionnent plus souvent que l'alliance d'Al ‘Aqaba en question. Pour ce qui est de ma défection de l'expédition de Tabuk, je n'ai jamais été plus fort, ni plus riche que lorsque j'y fis défaut. Par Dieu, je n'ai jamais possédé avant elle deux montures à la fois. Le Messager de Dieu n'entreprenait jamais une expédition sans faire semblant de se diriger vers une autre (pour tromper les espions de l'ennemi) ; jusqu'à ce que vînt le tour de cette expédition qu'il fit dans une période de très grandes chaleurs. Il se mit donc en route pour un long voyage (les confins de la Palestine) dans un immense pays désertique et aride. Il devait en outre rencontrer un ennemi très nombreux. Aussi dit-il cette fois aux Musulmans leur vraie destination afin qu'ils prennent leurs dispositions en conséquence. Les musulmans étaient nombreux avec lui, mais aucun registre ne les mentionnait. Ka'b a dit : « Si bien que celui qui voulait déserter était presque sûr de passer inaperçu, à moins que Dieu ne fasse une révélation coranique à son sujet. Donc le Messager de Dieu entreprit cette expédition à un moment où les fruits étaient mûrs et où l'ombre était bien désirable. Or j'étais l'homme le plus désireux de jouir de ces fruits et de cette ombre. Le Messager de Dieu s'était équipé de même que les Musulmans avec lui. Quant à moi, je sortais tous les matins pour m'équiper mais je rentrais sans en avoir rien fait, me disant, à chaque fois, que je pourrais le faire à l'heure que je voulais. Cette situation dura jusqu'à ce que les musulmans eussent redoublé d'efforts dans leurs préparatifs et, le lendemain matin, ils prirent le chemin de la guerre avec le Messager de Dieu . Je n'avais pourtant rien préparé pour être des leurs. Je rentrai donc chez moi, cette fois encore, sans avoir rien fait. Si bien qu'ils prirent sur moi une trop grande avance. A un moment donné, pourtant, j'ai voulu partir à leurs traces (et combien j'aurais voulu l'avoir fait !) mais Dieu ne me prédestinait pas à cet honneur. Chaque fois que je me mêlais aux gens après le départ du Messager de Dieu je ne me voyais semblable qu'à quelqu'un sur qui pesait lourdement une ombre d'hypocrisie ou à l'un de ces faibles que Dieu avait exemptés pour cause de maladie. Le Messager de Dieu ne cita pourtant pas mon nom jusqu'à son arrivée à Tabuk. Cependant qu'il était assis avec un nombre de gens, il dit par la suite : « Qu'a donc fait Ka'b Ibn Mâlik ? ». Quelqu'un des Banni Salam dit : « O Messager de Dieu ! Il a été sans doute retenu à Médine par la beauté de ses habits et par sa vanité ». Mou'adh Ibn Jabal lui dit alors : « Quelles bien vilaines paroles tu viens de proférer ! O Messager de Dieu ! Nous n'avons jamais entendu dire à son sujet que du bien ». Le Messager de Dieu ne dit rien. Sur ces entrefaites apparut à l'horizon un homme vêtu de blanc s'avançant dans le mirage. Le Messager de Dieu dit : « Sois Abou Khaythama ! », et ce fut effectivement Abou Khaythama l'Ansarite. C'était lui qui avait fait jadis aumône de quelques poignées de dattes, ce qui lui valut les sobriquets des hypocrites. Ka'b dit : « Lorsque j'appris que le Messager de Dieu avait pris le chemin de retour de TAbuk, je fus envahi d'une grande tristesse. Je me mis à penser à quelque mensonge pour me disculper en me disant en moi-même : « Quelle excuse va bien me sortir de sa colère ? » Je pris conseil en cela auprès des gens de ma famille. Quand on m'a appris que le Messager de Dieu était désormais tout proche, toutes mauvaises inspirations disparurent de mon esprit et je sus ainsi que rien ne pouvait me sauver de sa colère. Aussi ai-je décidé de choisir plutôt la voie de la sincérité. Le lendemain matin il était de retour. Or, lorsqu'il rentrait d'un voyage, il réservait toujours sa première visite à la mosquée. Il y fit deux unités de prières puis s'assit pour accueillir les gens. C'est alors que vinrent à lui ceux qui ne l'avaient pas suivi, lui présentant leurs excuses avec force serments. Ils étaient un peu plus de quatre-vingts. Il accepta leur état apparent, agréa leur allégeance et implora pour eux l'absolution divine tout en laissant à Dieu le soin de juger ce qu'ils cachaient en eux-mêmes. C'est alors que je vins moi-même. Quand je le saluai, il sourit de la façon de quelqu'un en colère puis me dit : « Viens ici ! ». Je m'avançai et je m'assis devant lui. Il dit : « Qu'est-ce donc qui t'a empêché de te joindre à nous ? N'avais-tu pas déjà acheté ta monture ? » Je dis : « O Messager de Dieu ! Si je me trouvais maintenant devant un autre que toi de tous les habitants de ce monde, j'aurais certainement jugé que je m'en sortirais par quelque excuse, d'autant plus que j'ai le don de la polémique. Mais, par Dieu, j'ai bien su que si je te racontais aujourd'hui quelque mensonge pour te satisfaire, Dieu ne serait pas loin de me frapper de Sa Colère et, si je te disais la pure vérité qui pourrait te fâcher quelque peu contre moi, je pourrais espérer une conclusion heureuse de la part de Dieu Tout-Puissant. Par Dieu, je n'avais aucune excuse de rester à l'arrière. Par Dieu, je n'avais jamais été aussi fort ni aussi riche que lorsque je t'ai fait détection ». Le Messager de Dieu dit alors : « Voilà quelqu'un qui a parlé sincèrement. Debout et va-t-en de là en attendant que Dieu prononce sur toi Son jugement ! ». Des homes de la tribu des Bani Salama sortirent à ma suite et me dirent : « Par Dieu, nous n'avons jamais appris sur toi que tu avais commis un péché avant celui-là. Tu aurais bien pu t'excuser auprès du Messager de Dieu comme se sont excusés les autres déserteurs. Il t'aurait largement suffi auprès de Dieu que Son Messager priât pour ton absolution ». Il dit : « Par Dieu, Ils n'ont pas cessé de me faire des reproches jusqu'à ce que j'ai voulu retourné auprès du Messager de Dieu pour revenir sur mes premières déclarations. Puis je leur dis : « Est-ce que d'autres sont dans mon cas ? » Ils dirent : « Oui, il y a deux hommes qui tinrent les mêmes propos que toi et qui obtinrent la même réponse ». Je dis : « Qui sont-ils ? ». Ils dirent : « Mourara Ibn Arrabî Al ‘Amrî et Hilâl Ibn Oumaya Al Wâqifî ». Il dit : « Ils m'ont nommé là deux hommes vertueux qui avaient participé à la bataille de Badr et qui étaient dignes d'être pris en exemple. Lorsqu'on me les cita, je m'en allai. Le Messager de Dieu avait interdit entre temps qu'on nous adressât la parole à tous les trois entre tous ceux qui avaient déserté. Ainsi les gens nous évitaient (ou il a dit : « changèrent d'attitude envers nous ») si bien que je ne reconnaissais plus la terre car ce n'étais plus celle que je connaissais. Nous restâmes dans cette situation cinquante longues nuits. Quant à mes deux compagnons d'infortune, ils se résignèrent à leur sort, gardèrent leur maison et ne cessèrent pas de pleurer. Pour ma part, j'étais le plus jeune et le plus fort des trois. Je sortais pour prendre part à la prière avec les musulmans et je parcourais les marchés sans que personne ne m'adressât la parole. J'allais à chaque fois au Messager de Dieu , je le saluais alors qu'il était assis après la prière. Je me demandais en moi-même s'il avait ou non remué les lèvres pour répondre à mon salut. Puis je me plaçais pour prier tout près de lui et je l'épiais furtivement. Quand je me plongeais dans ma prière, il me regardait et quand je me tournais vers lui, il se détournait de moi. Quand cette mise en quarantaine des musulmans dura trop longtemps pour moi, je n'ai pas hésité à passer par-dessus le mur de Abou Qatada ; il était mon cousin et l'un de mes plus chers amis Je lui adressai le salut. Par Dieu, il n'a même pas daigné me le rendre. Je lui dis : « O Abou Qatada ! Je te supplie par Dieu de me dire si tu sais que j'aime Dieu et Son Messager ». Il se tut. J'y reviens de nouveau et il se tut encore. J'insistai encore une fois et il me dit enfin : « Dieu et Son Messager sont plus à même de le savoir ». Mes yeux débordèrent alors de larmes. Je m'en allai et passai de nouveau par-dessus son mur. Tandis que je déambulais dans les rues commerçantes de Médine, voilà qu'un Nabatéen (paysan) de Syrie, de ceux venus avec du blé pour le vendre, criait : « Qui peut me dire où se trouve Ka'b Ibn Mâlik ? ». Les gens se mirent à me désigner jusqu'à ce qu'il vînt à moi et me donnât une lettre de la part du roi Ghassan. Je savais alors lire. Je lus donc la lettre et il y avait ceci : « Or, donc, nous avons appris de ton compagnon (le Prophète) est en froid avec toi et Dieu ne t'a jamais placé dans une demeure d'humiliation et d'abandon. Rejoins-nous donc et Nous te consolerons de te déboires ». Je dis après sa lecture : « Voilà bien encore l'une de ces épreuves qui m'accablent en ces moments ». je me dirigeai avec la lettre vers le four à pain et je la brûlai Jusqu'à ce qu'eussent passé quarante nuits ( de quarantaine imposée). La révélation de Dieu tardait à venir (pour me disculper). C'est alors que le Messager de Dieu vint me dire : « Le Messager de Dieu t'ordonne de ne plus approcher ta femme ». Je lui dis : « Dois-je la répudier ?ou bien que dois-je faire ? ». Il dit : « Non, mais isole-toi simplement d'elle et ne l'approche plus ». Il envoya le même message à mes deux compagnons. Je dis à ma femme : « Va chez ta famille et reste-y jusqu'à ce que Dieu prononce Son jugement dans cette affaire ». La femme de Hilal Ibn Oumaya vint dire u Messager de Dieu : « O Messager de Dieu ! Hilal Ibn Oumaya est un vieillard perdu n'ayant aucun domestique. Est-ce qu'il te répugne que je le serve ? ». Il dit : « Non, mais qu'il ne t'approche surtout pas ! ». Elle dit : « Par Dieu, il est incapable de quoi que ce soit et, par Dieu, il ne cesse de pleurer jusqu'à ce jour depuis cette triste affaire ». Certains de mes parents me dirent : « Pourquoi ne demandes-tu pas au Messager de Dieu la permission de garder ta femme puisqu'il a autorisé celle de Hilal Ibn Oumaya à le servir ? ». Je dis : « Je ne demanderai pas la permission de la garder car je sais ce que dirait de moi le Messager de Dieu si je lui demandais cette permission alors que je suis jeune ». Je restais ainsi dix nuits ; si bien que s'accomplirent pour nous cinquante nuits depuis qu'il a été interdit de nous adresser la parole. Puis je fis la prière de l'aube le lendemain de la cinquantième nuit sur le toit de l'une de nos maisons. Pendant que j'étais assis dans cet état dont Dieu a parlé dans Son Livre (« jusqu'à ce qu'ils se fussent sentis à l'étroit dans la terre malgré son ampleur ») j'entendis tout à coup la voix de quelqu'un qui criait du haut du mont Sala' me disant aussi fort qu'il pouvait : « O Ka'b Ibn Mâlik ! Réjouis toi de la bonne nouvelle ! ». Je tombai aussitôt en prosternation sachant que quelque chose de nouveau était venue me délivrer de ma situation oppressante. Le Messager de Dieu avait en effet annoncé lors de la prière de l'aube que Dieu avait enfin agrée notre repentir. Les gens coururent vers nous pour nous porter la bonne nouvelle. Deux hommes partirent pour en informer mes deux compagnons et un troisième se lança dans ma direction au galop de son cheval. Un autre homme de la tribu de Aslam courut vers moi et parvint, avant l'arrivée du cavalier, sur le mont Sala'. Sa voix fut plus rapide que le cheval. Quand vint à moi celui dont j'avais entendu la voix annonciatrice de bonne nouvelle, j'ôtai mes deux tuniques et je l'en revêtis, en récompense de sa bonne nouvelle. Par Dieu, je n'avais pas d'autres tuniques que celles là. Je dus en emprunter deux pour me couvrir moi-même. Je partis alors en direction du Messager de Dieu cependant que les gens m'accueillaient en groupe, me félicitant de l'agrément de mon repentir et me disant : « Nous te félicitons pour l'agrément par Dieu de ton repentir ». J'entrai finalement à la mosquée et voilà que le Messager de Dieu y étais assis au milieu des gens. Il me serra la main et me félicita. Par Dieu, aucun autre des Mouhajirîn (les exilés de la Mecque) ne se leva à ma rencontre. Ka'b n'a jamais plus oublié à Talha cette marque d'amitié. Ka'b dit : « Lorsque j'eus salué le Messager de Dieu , il me dit, le visage rayonnant de joie : « Réjouis-toi du plus beau jour que tu aies jamais connu depuis que ta mère t'a mis au monde ! ». Je dis : « Est-ce que cette faveur provient de toi, ô Messager de Dieu , ou est-ce de Dieu ? » Il dit : « Plutôt de Dieu, Tout Puissant ». Or quand le Messager de Dieu était content, son visage rayonnait de lumière au point qu'il ressemblait à un morceau de lune éclatante. Nous savions cela de lui. Une fois assis devant lui, je dis : « O Messager de Dieu ! Pour prouver encore plus mon repentir, je voudrais faire aumône d'une partie de mes biens pour Dieu et pour Son Messager ». Le Messager de Dieu dit : « Garde une partie de tes biens pour toi-même, cela est préférable pour toi ». Je dis : « Je garde ma part du butin de Khaybar ». Je dis en outre : « O Messager de Dieu ! Dieu le Très Haut ne m'a sauvé qu'à cause de ma sincérité et , comme autre preuve de mon repentir, je ne dirai plus que la vérité tant que je vivrai ». Par Dieu je n'ai jamais appris jusqu'à ce jour qu'aucun musulman n'a été mieux récompensé que moi par Dieu pour sa sincérité depuis que j'ai dit cela au Messager de Dieu ; je souhaite que Dieu me préserve du mensonge pour le restant de ma vie ». Il dit : « Dieu fit alors descendre (révéla) les versets suivants : « Dieu a agrée le repentir du Prophète, des Mouhajirûn et des Ansârs qui l'ont suivi dans les heures difficiles… ». Jusqu'à ces paroles : « …Il est certainement pour eux compatissant et miséricordieux. Il agréa aussi le repentir des trois qui ont été laissés de côté jusqu'au moment où la terre devint pour eux bien étroite malgré son ampleur… » jusqu'à ce qu'il arrivât à ces mots : Craignez pieusement Dieu et soyez parmi les véridiques »). Ka'b dit : « Par Dieu, je n'ai jamais reçu de Dieu une plus grande grâce depuis qu'il m'a guidé à l'Islam que celle d'avoir été sincère avec le Messager de Dieu et de ne lui avoir pas dit de mensonge. Sinon j'aurais été perdu comme l'ont été ceux qui lui avaient menti. Dieu le Très Haut avait en effet dit de ceux qui avaient menti, quand il fit descendre la révélation, la plus mauvaise chose qu'Il eut jamais dite de quelqu'un : « Ils vous jureront par Dieu, si vous êtes de retour parmi eux, afin que vous vous détourniez d'eux. Détournez-vous donc d'eux ; car ce sont des êtres immondes et leur refuge est l'Enfer en rétribution de leurs forfaits (95). Ils vous font des serments afin que vous leur accordiez votre satisfaction. Si vous la leur accordez, Dieu n'accorde pas Sa satisfaction à la gent dévoyée (96) » (sourate 9). Ka'b dit : « Quant à nous trois, nous n'avons pas été du nombre de ceux qui avaient juré de leur sincérité au Messager de Dieu qui accepta leurs excuses et leur allégeance et pria pour leur absolution. Il avait ainsi laissé notre cas en suspens jusqu'à ce que Dieu en décidât de nous. Dieu avait alors dit : « Et il accepta le repentir des trois qui ont été laissés de côté ». Il voulait dire ainsi non pas que nous avions été laissés en arrière lors de l'expédition de Tabuk, mais qu'on a été laissé de côté par rapport à ceux qui avaient faussement juré de leur innocence. » (URA)
Dans un autre version : « Le Prophète est sorti un jeudi pour l'expédition de Tabuk. Il aimait en effet sortir le jeudi ». Dans une autre version : « Il ne rentrait d'un voyage qu'en plein jour au matin. Une fois rentré, sa première visite était à la mosquée où il faisait deux unités de prière avant de s'y asseoir ».



22. ‘Omran Ibn Housayn rapporte qu'une femme de la tribu de Jouhayna vint au Messager de Dieu alors qu'elle était enceinte à la suite des relations adultères. Elle lui dit : « O Messager de Dieu ! J'ai transgressé l'une des limites de Dieu. Fais-moi subir le châtiment qui s'impose ». Le Prophète fit alors venir son plus proche parent et lui dit : « Traite-la bien. Dès qu'elle met au monde son enfant, viens me voir ! » Et c'est ce qu'il fit. Le Prophète donna alors l'ordre de bien attacher ses vêtements à son corps (pour éviter qu'elle ne se découvre) puis de la lapider. Une fois morte, il pria sur elle. ‘Omar lui dit : « O Messager de Dieu ! Tu pries sur elle alors qu'elle a forniqué ? ». Il Lui répondit : « Elle a exprimer un repentir qui, si on le partageait entre soixante dix personnes de Médine, leur suffirait (pour les absoudre). As-tu jamais trouvé de plus noble que son don de sa propre vie à Dieu Tout Puissant. ? » (Mouslim)



23. Selon Ibn ‘Abbas et Anas Ibn Mâlik , le Messager de Dieu a dit : « Si le fils d'Adam avait une vallée pleine d'or, il en souhaiterait une deuxième. Seule la terre en effet peut lui remplir la bouche. Dieu accepte pourtant le repentir de qui revient à Lui » (URA)



24. Selon Abou Hourayra , le Messager de Dieu a dit : « Dieu glorifié et exalté rit à la vue de deux hommes dont l'un tue l'autre et qui entrent pourtant tous deux au Paradis : L'un d'eux combat sur le chemin de Dieu et y est tué. Puis Dieu agrée le repentir du meurtrier qui embrasse alors l'Islam et connaît à son tour le martyre pour la cause de Dieu. » (URA)

1 - La sincérité et la présence de l'intention


Dieu a dit :
1. Chapitre 98 v 5 : « On ne leur avait pourtant ordonné que d'adorer Dieu, de Lui consacrer à Lui seul toute dévotion, loin de tout associationnisme idolâtre, de pratiquer correctement la prière et de donner l'aumône légale. »
2. Chapitre 78 v 37, parlant des offrandes qu'on sacrifie à Dieu : « Jamais ne parviendra à Dieu leur viande ni leur sang, mais ce qui Lui parvient de votre part c'est la piété. »
3. Chapitre 3 v 29 : « Dis : Que vous cachiez ce qui est dans vos poitrines (for intérieur) ou que vous le montriez, Dieu le sait »
Quand au Hadiths, nous en citons les suivants:
1- Le calife 'Omar a dit : J'ai entendu le Messager de Dieu dire : « Les actions ne valent que par les intentions et chacun n'a pour lui que ce qu'il a eu réellement l'intention de faire. Celui qui s'est exilé par amour pour Dieu et de son messager, son exile est pour Dieu et son messager. Celui qui s'est exilé pour parvenir à des biens de ce bas monde ou pour épouser une femme, son exile est pour la raison qui l'y a poussé. » (URA Boukhâri Mouslim)
2- La mère des croyante, 'Aicha a dit : le Messager de Dieu a dit « Une armée se mettra en marche ( à la fin des temps ) pour détruire la Kaaba. Quand elle sera dans une zone désertique, la terre les engloutira tous, du premier jusqu'au dernier. Elle ajouta « J'ai dit : O Messager de Dieu ! Comment seront-ils engloutis du premier au dernier alors qu'il y aura parmi eux leurs subordonnés (qui sont astreints à les suivre) ainsi que des étrangers à eux ? » Il dit « Ils seront engloutis du premier au dernier puis ressusciteront chacun selon sa propre intention » (URA Boukhâri Mouslim)
3- Aicha a rapporté ce Hadith : « Plus d'exil après la libération de ma Mecque ; mais il n'y a plus dorénavant qu'une sortie pour la guerre sainte ou pour toute autre bonne intention. Quand on vous appelle au combat, répondez-y. » (Hadith authentique)
Cela veut dire qu'on ne s'exile plus de la Mecque car elle est désormais terre d'Islam.
4- Jaber Ibn 'Abdullah Al Ansari a dit : « Nous étions avec le Prophète à l'expédition de Tabouk lorsqu'il dit « Il y a certainement à Médine des hommes qui, dans toute marche que vous faites et dans toute la vallée que vous traversez, sont avec vous : ce sont ceux qui y ont été retenus par la maladie » Dans une autre version : « Ils partagent avec vous le salaire de vos œuvres (Mouslim et Boukhâri à partir de Anas qui a dit : « Nous étions avec le Prophète , de retour de l'expédition de Tabouk, quand il dit « Des gens derrière nous à Médine, il n'est pas un sentier de montagne ou de vallée qu'on parcourt sans qu'ils n'y soient avec nous. »
5- Abou Yazid Ma'n Ibn yazid Al Akhnas , tous les trois Compagnons du Prophète , a dit : « Mon père Yazid avait sorti quelque dinars pour en faire aumône. IL les plaça chez un homme de la mosquée. Je vins alors les prendre et je suis allé avec les dinars vers mon père. » Il dit : « Par Dieu, ce n'est pas à toi que je les destinais. » Je me plaignais auprès du Messager de Dieu qui dit : « Toi, Yazid, tu as eu le salaire de ce que tu avais l'intention de faire, et toi, Ma'n, tu n'as pris que ce qui te recevait de plein droit. » (Al Boukhâri)
6- Sa'd Ibn Abi Waqqas , l'un des dix qui à qui le Prophète a annoncé qu'ils iraient au Paradis, a dit : « Le Messager de Dieu vint me rendre visite alors que j'étais gravement malade dans l'année du pèlerinage d'adieu. Je lui dis : «O Messager de Dieu ! Ma maladie a atteint le degré que tu vois cependant que j'ai de l'argent et n'ai qu'une fille pour m'hériter. Puis-je faire aumône des deux tiers de ma fortune ? » Il dit : « Non » Je dis : «Et un tiers ? O Messager de Dieu ! » Il dit : «Du tiers et le tiers est déjà beaucoup. Il vaut mieux que tu laisses tes héritiers riches plutôt que les laisser à la charge des autres, tendant la main aux gens. Jamais tu ne feras une dépense désirant par elle le Visage de Dieu sans que tu en aies la récompense, même par simple bouchée que tu mets dans la bouche de ta femme.» Je dis : « O Messager de Dieu ! Est-ce que Dieu va me laisser à la Macque après le départ de ces compagnons (à Médine) ? » Il dit : « Aussi longtemps que tu y seras laisser et que tu y feras une action ou tu ne désireras que le Visage de Dieu, cela t'élèvera d'un degré. Puis qui sait si tu ne seras pas laissé à la Mecque pour que ta présence y soit un bien pour certains et un mal pour d'autres ? Seigneur Dieu ! Mais celui qui est à plaindre c'est Sa'd Ibn Khawla . » Le Messager de Dieu compatit ainsi à son infortune et lui implora la miséricorde Dieu pour son décès à la Mecque (plutôt qu'a Médine). (URA)
7- Abou Hourayra a dit : Le Messager de Dieu a dit : « Dieu exalté ne regarde ni vos corps ni vos images, mais Il regarde vos cœurs. » (Mouslim)
8-Abou Musa Al Ash'ai a dit : « On demanda au Messager de Dieu lequel de ces trois combattants combat sur le chemin de Dieu :· L'homme qui combat par bravoure.· L'homme qui combat par esprit partisan.· L'homme qui combat par pure ostentation.Le Messager de Dieu a dit : « Celui qui combat pour que la parole de Dieu soit la plus haute, c'est ce combat qui est sur la voie de Dieu. » (URA)
9- Abou Bakra a dit : Le Messager de Dieu a dit : « Quand deux Musulmans croisent le fer, le tueur et le tué tous deux en Enfer. » Je dis : « O Messager de Dieu ! Nous sommes d'accord pour le tueur, mais comment le tué va-t-il aussi en Enfer ? » Il dit : « Il aurait tout fait pour tuer son compagnon. » (URA)
10- Abou Hourayra a dit : Le Messager de Dieu a dit : "La prière de l'homme en groupe dépasse en valeur sa prière dans son marché ou dans sa maison de vingt trois à trente degrés, et ce parce que lorsque l'un d'eux fait ses ablutions en respectant les règles, puis s'en va à la mosquée ne visant que la prière, n'y étant poussé que par la prière, il ne fait point un seul pas sans qu'on l'élève cela d'un degrés et qu'on le soulage de d'un péché jusqu'a ce qu'il entre à la moquée. Une fois dans la mosquée, il est considéré en état de prière tant que c'est la prière qui l'y retient. Les anges ne cessent de bénir l'un de vous tant qu'il est dans la place ou il a prié, disant : « Seigneur Dieu ! Accorde-lui Ta miséricorde. Seigneur Dieu ! Accorde-lui Ton absolution. Seigneur Dieu ! Accepte son repentir. » et ce tant qu'il n'y fait aucun tort et tant que ses ablutions ne sont pas rompues. » (URA)
11-Selon 'Abdullah Ibn 'Abbas , Le Messager de Dieu a dit parmi ce qu'il a raconté sur son Seigneur glorifié et exalté : « Dieu a fait mentionner par écrit (par les deux Anges gardiens attaché à chaque personne) les bonnes actions et les mauvaises », puis, il a donné cet éclaircissement : « Celui qui a eu l'intention de faire une bonne action mais n'a pu la réaliser, Dieu, glorifié et exalté, la lui inscrit comme une bonne action entière. S'il a eu l'intention de la faire et s'il l'a exécutée, Dieu lui inscrit pour elle une bonne action supérieure de dix à sept fois et davantage encore. S'il a eu l'intention de commettre une mauvaise action, et s'il ne la fait pas, Dieu la lui inscrit comme une bonne action entière. S'il a eu l'intention de la faire et s'il la fait, Dieu la lui inscrit comme une seule mauvaise action. » (URA)
12- 'Abdullâh Ibn 'Omar a dit : J'ai entendu le Messager de Dieu dire : « Trois hommes de ceux qui étaient avant vous se mirent en route jusqu'à la tombée du soir qui, les fit entrer dans une grotte. Ils dirent alors : « Vous ne serez libérées de ce rocher que si vous invoquez Dieu exalté au nom de vos bonnes actions passées ». L'un d'eux dit : « Seigneur Dieu ! J'avais deux parents âgés et je ne donnais jamais à boire son lait à personne avant eux, que ce soit une personne de ma famille ou de mes esclaves. Un jour j'ai mené paître mes animaux dans un endroit éloigné, si bien que mes parents se sont endormis avant mon retour. J'ai trait pour eux leur part de lait et je les ai trouvés endormis. Il m'a cependant répugné de les réveiller ou de donner leur lait à ma famille ou à des esclaves. J'ai donc patienté, tenant le bol dans ma main, attendant ainsi leur réveil jusqu'à la pointe du jour, alors que mes enfants criaient de faim à mes pieds. Ils se réveillèrent enfin et burent leur lait. Seigneur Dieu ! Si j'ai fait cela dans l'espoir de voir Ton Visage, libère-nous de cette pierre qui nous emprisonne ». Le rocher se déplaça un peu mais pas assez pour les laissez sortir. Le second dit : « Seigneur Dieu ! J'avais une cousine que j'aimais par-dessus tout au monde (dans une autre version : que j'aimais aussi fort que l'homme peut aimer les femmes). Je lui faisais des propositions malhonnêtes mais elle s'y est toujours refusée. Jusqu'à ce qu'une année de grande disette la poussât à s'adresser à moi. Je lui donnai alors cent vingt dinars à condition qu'elle se donnât à moi et c'est ce qu'elle accepta. Une fois que je me suis installé entre ses deux jambes, elle dit : « Crains Dieu et ne romps le cachet (= l'hymen) que dans la légitimité (du mariage) ! ». Je la laissai alors bien qu'elle fût pour moi l'être le plus cher et je lui ai quand même abandonné l'or que je lui avais donné. Seigneur Dieu ! Si j'ai fait cela dans l'espoir de voir Ton Visage, sors-nous de notre prison ». Le rocher se déplaça encore un peu mais pas assez pour les faire sortir. Le troisième dit : « Seigneur Dieu ! J'ai pris à mon service des salariés que j'ai rétribués sauf l'un d'eux qui partit en me laissant son salaire. Je le lui fis fructifier jusqu'à en faire une grande fortune. Après un certain temps, il vint me dire : « O esclave de Dieu ! Donne-moi mon salaire ! ». Je lui dis : « Tout ce que tu vois là comme chameaux, bovins, ovins et esclaves est le produit de ton salaire ». Il dit : « O esclave de Dieu ! Est-ce que tu te moques de moi ? ». Je dis : « Je ne me moque point de toi » !. Il prit alors tous ces biens et les conduisit chez lui sans rien en laisser. Seigneur Dieu ! Si j'ai fait cela dans l'espoir de voir Ton Visage, sors nous de cette prison ! ». Le rocher s'écarta alors et ils partirent en marchant ».

lundi 9 mars 2009

Les 99 noms de Dieu


Ce chiffre est fondé sur un hadith du Prophète rapporté par Abû Hurayra : "Certes Dieu a 99 noms, cent moins un. Quiconque les énumère entrera dans le Paradis ; Il est le singulier (witr) qui aime qu’on énumère Ses noms un à un " (Boukhâri, tome 8, B.12, R.12)
C’est à Allah qu’appartiennent les noms les plus beaux. Invoquez- Le par ces noms et laissez ceux qui profanent Ses noms : ils seront rétribués pour ce qu’ils ont fait. (A’raf:180)


ALLAH, Ar-Rahmân, Ar-Rahim, Al-Malik, Al-Qouddous, As-Salâm, Al-Moumin, Al-Mouhaymin, Al-'Aziz,Al-Djabbâr, Al-Moutakabbir, Al-Khâliq, Al-Bâri-u, Al-Mousawwir, Al-Ghaffâr, Al-Qahhâr, Al-Wahhâb, Ar-Razzâq, Al-Fattah, Al-Alim , Al-Qâbiz, Al-Basit, Al-Khâfiz, Ar-Rafi', Al-Mou'izz, Al-Moudhill, As-Sami’, Al-Baçir, Al-Hakam, Al-'AdlAl-Latif, Al-Khabir, Al-Halim, Al-'Azim, Al-Ghafour, Ash-Shakour, Al-'Aliyy, Al-Kabir, Al-Hafidh, Al-Mouqit, Al-Hasib, Al-Djalil, Al-Karim, Ar-Raqib, Al-Moudjib, Al-Wâsi', Al-Hakim, Al-Wadoud, Al-Madjíd, Al-Ba'ith, Ash-Shahid, Al-Haqq, Al-Wakil, Al-Qawiyy, Al-Matine, Al-Wáliyy, Al-Hamid, Al-Mouh'sy, Al-Moubdi, Al-Mou'id, Al-Mouhiy, Al-Moumit, Al-Hayy, Al-Qayyoum, Al-Wâjid, Al-Madjid, Al-Wahid, As-Samad, Al-Qadir, Al-Mouqtadir, Al-Mouqaddim, Al-Mouakhkhir, Al-Awwal, Al-Akhir, Ad-Dâhir, Al-Bâtin, Al-Walí, Al-Mouta'ali, Al-Barr, At-Tawwab, Al-Mountaqim, Al-Afouw, Ar-Raouf, Malikoul-Moulk, Zhoul Djalal Wal-Ikram, Al-Mouqsit, Al-Djami’, Al-Ghaniyy, Al-Moughni, Al-Mâni', Ad-Dhâr, An-Nâfi’, An-Nour, Al-Hâdi, Al-Badi’, Al-Bâqi, Al-Wârith, Ar-Rachid, As-Sabour.



Le Prophète Muhammad (psl) a parlé d’un nom caché. Il n’est connu que de ceux auxquels Dieu le communique

Hadith du mérite de professer l'unicité divine


Abû Ishâq rapporte qu'al-Agarr Abû muslim certifie avoir entendu Abû Hurayra et Abû sa'îd al-Khudrî, que Dieu soit satisfait d'eux deux, rapporter que le Prophète, que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui, a dit :"lorsque l'homme dit :" il n'y a nulle autre divinité en dehors de Dieu, Dieu est le plus grand", Dieu l'exalté répond :" Mon serviteur a dit vrai. Il n'y a nulle autre divinité en dehors de Moi et Je suis Moi, Dieu, le plus grand."
Lorsque l'homme dit :" il n'y a nulle divinité en dehors de Dieu seul", Dieu répond :"Mon serviteur a dit vrai ; il n'y a nulle autre divinité en dehors de moi seul."
Lorsque l'homme dit :" il n'y a nulle autre divinité en dehors de Dieu seul ; Il a nul associé." Dieu répond :" mon serviteur a dit vrai. Il n'y a nulle autre divinité en dehors de Moi et Je n'est aucun associé."
Lorsque l'homme dit :"il n'y a nulle autre divinité en dehors de Dieu, à Lui appartiennent la royauté et la louange." Dieu dit :" Mon serviteur a dit vrai ; il n'y a nulle autre divinité en dehors de Moi. La royauté et la louange m'appartiennent."
Si l'homme dit :"il n'y a nulle autre divinité en dehors de Dieu. Il n'y a nulle force et nulle puissance en dehors de Dieu." Dieu répond :"Mon serviteur a dit vrai. Il n'y a nulle autre divinité en dehors de Dieu de Moi. De même qu'il n'y a nulle force et nulle puissance autre que Moi."

Ishâq a dit :" al-Agharr ajouta quelque chose que je n'ai pas compris. Je demandai à Abû ja'far :"qu'a t' il dit?" Il répondit :"quiconque profère ces paroles avec conviction et ce, même au moment de mourir, le feu de l'enfer ne le toucheras pas."

Hadith relatifs au mérite d'invoquer Dieu le Très Haut et de professer l'unicité divine (Tawhid)

Abû hurayra, que Dieu soit satisfait de lui, rapporte que le Messager de Dieu, que le salut et la bénédiction de Dieu soient sur lui, a dit :"Dieu a certes des anges qui sillonent les routes à la recherche de ceux qui l'invoque. S'ils rencontrent des gens qui invoquent Dieu, les anges s'appellent les uns les autres en disant :"accourez vite à la rencontre de ce que vous convoitez!" Le Messager de Dieu poursuivit :"les anges les entourent alors de leurs ailes au-dessus du ciel et leur Seigneur, qui est bien plus savant qu'eux, les interrogent :"
-Que disent mes serviteurs?
-Ils ne cessent d'invoquer Ta pureté, Ta grandeur, Ta louange et Ta majesté. Répondent les anges.
-M'ont-ils déjà vu?
-Nous jurons par ton nom qu'ils ne t'ont jamais vu.
-Qu'en serait-il s'ils Me voyaient?
- S'ils Te voyaient, ils se consacreraient davantage à Ton adoration et ne se lasseraient pas d'invoquer Ta majesté, Ta louange et Ta pureté.
-Que Me demandent-ils?
-Ils Te demandent le paradis
-L'ont-ils déjà vu?
-Nous jurons par Ton nom, ô notre Seigneur qu'ils ne l'ont jamas vu.
-Qu'en serait-il s'ils le voyaient?
-S'ils le voyaient, ils le convoiteraient, le chercheraient et le désireraient bien plus encore!
-De quoi cherchent-ils à se protéger?
- Ils cherchent à se protéger du feu de l'enfer.
- L'ont-ils déjà vu?
-Nous jurons par Ton nom, ô notre seigneur, qu'ils ne l'ont jamais vu.
-Qu'en serait-il s'ils le voyaient?
-S'ils le voyaient, ils s'en éloigneraient bien plus rapidement et en seraient plus craintifs encore.
-Soyez témoins que Je leurs ai certes pardonné (leurs péchés)."


Un ange dira :"Il y a parmi eux untel, qui n'est pas des leurs et qui est venu pour une affaire le concernant." Dieu rétorquera :" ils forment une réunion telle, que quiconque les rejoindras ne sera jamais malheureux."

vendredi 6 mars 2009

Hadit "De la rectification de la foi"


Abû Hurayra, que Dieu soit satisfait de lui rapporte que le messager de Dieu, que la paix soit sur lui, à dit :"Dieu, qu'Il soit exalté a dit : "l'homme M'irrite. Il injurie le temps alors que Je suis le temps. Je détiens l'Ordre et fait se sucéder ( les événements) de jour comme de nuit."

Hadith "De la nécessité de penser du bien de Dieu le très haut"


Abû Hurayra, que Dieu soit satisfait de lui, rapporte que le Prophète, que la paix soit sur lui, a dit : "Dieu le très haut dit :"Je suis en conformité avec l'idée qu'à mon serviteur de Moi Je serais avec lui s'il M'invoque S'il M'invoque en son for intérieur,Je me rapellerai de lui en mon for intérieur. S'il me mentionne en public,Je le mentionnerai devant un public plus digne encore. S'il sapproche de Moi d'un empan, je m'approche de lui d'une coudée et s'il s'approche de Moi d'une coudée, je m'approcherai de lui d'une brasse. S'il vient à Moi en marchant, j'irais à lui d'un pas accéléré."